Écrasement d’avion: l’enquête du BST est lancée


Deux enquêteurs du Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) ont été déployés dimanche à environ deux kilomètres à l’est de la route 222 à Racine à l’endroit où ont été localisés les débris du Cessna 172 de Cargair, disparu des radars dans la nuit de mercredi à jeudi. L’écrasement a coûté la vie à Hind Barch, une jeune pilote de 22 ans.

« Je peux vous dire que ce n’était pas une belle scène, souligne Alexandre Fournier, porte-parole du BST. Il n’y a pas eu d’incendie, mais l’épave est maganée. »

Les deux enquêteurs ont terminé leur collecte de données sur les débris de l’avion au courant de l’après-midi dimanche.

« Ils ont été briefés par la Sûreté du Québec avant d’aller voir la scène où ils ont pris des photos. Ils ont examiné autour de la scène pour tenter de voir de quelle façon l’avion est tombé, de vérifier la condition du moteur et les indicateurs dans le cockpit. Les enquêteurs vont voir s’ils sont capables de mettre la main sur certaines données. »

Un GPS et un cellulaire ont été retrouvés dans les débris ce qui pourrait donner de l’information pertinente aux enquêteurs concernant le trajet du vol. Les enquêteurs seront également en contact avec les gens de l’école Cargair.

« N’importe qui qui peut aider va être rencontré pour tenter de déterminer ce qui s’est passé. »

Les enquêteurs vont s’asseoir dans les prochains jours avec la directrice des enquêtes aéronautique pour déterminer le type d’enquête qui sera effectué. Il existe cinq catégories d’enquêtes allant de la simple collecte de données à la rédaction d’un volumineux rapport qui peut prendre plusieurs années.

L’épave de l’avion est maintenant sous la responsabilité de la compagnie d’assurance.

La pilote retrouvée sans vie

Les recherches qui s’activaient dans les environs de Racine depuis plusieurs jours ont finalement mené à la localisation samedi du Cessna 172 de Cargair et à la découverte du corps inerte de sa pilote, Hind Barch.

Vers 13 h 15 samedi, un hélicoptère Griffon des Forces armées canadiennes et des techniciens de recherche et sauvetage de l’Aviation royale canadienne (ARC) ont localisé l’appareil au sol dans un secteur boisé au nord-est de Racine, partage le capitaine Trevor Reid des Forces armées canadiennes.

C’est en y déployant l’équipe de terrain qu’on a constaté le décès de la jeune pilote de 22 ans.

Selon la Sûreté du Québec, l’appareil et sa pilote auraient été retrouvés à environ 2 km de la route 222, à la hauteur du chemin Larochelle. Le secteur serait très marécageux.

Son corps a été évacué par la voie des airs. Tout porte à croire qu’elle serait décédée au moment de l’impact.

Sur Facebook, la soeur de la victime a tenu à remercier toutes les personnes ayant participé aux recherches.

« Je suis la soeur de Hind et, habitant au Maroc,l’attente était pour moi, ainsi que pour notre famille, longue et insoutenable. Votre mobilisation […] nous a permis de surmonter cette impuissance ressentie du fait de l’éloignement. Au nom de tous les membres de la famille de Hind, au Canada comme au Maroc, je tiens à remercier du fond du cœur toutes les personnes qui ont participé de près ou de loin à sa recherche, pour cette formidable démonstration de solidarité. »

« Une famille serrée »

Depuis le début des recherches, des bénévoles de la région, de l’entourage de Hind Barch et du milieu de l’aviation se mobilisaient pour retrouver celle qu’on a décrite comme « une jeune fille au grand cœur ».

Les équipes s’enfoncent vers le secteur boisé où l’engin et le corps de Hind Barch ont été retrouvés.

« On est une compagnie aérienne, bien sûr qu’on se connaît tous. On est une famille très serrée. On est tous connectés à elle », avait partagé en fin d’avant-midi samedi Lisa Kampis, vice-présidente de la section locale 4041 d’Air Transat. La défunte pilote travaillait comme agente de bord pour la compagnie aérienne.

Venue avec des collègues pour prêter main-forte, Mme Kampis n’avait pas eu la chance de côtoyer Hind Barch, mais a insisté pour dire que sa présence était tout de même motivée par des raisons personnelles. Elle a d’ailleurs invité tous ceux qui pouvaient le faire à se joindre.

« Elle étudiait pour devenir pilote commerciale. Beaucoup de nos agents de bord le font », a-t-elle ajouté.

Avant que le corps ne soit découvert, Mme Kampis a raconté que la mère de la jeune pilote était « inconsolable et dévastée ».

Beaucoup étaient prêts à aider, mais d’intégrer des bénévoles aux recherches n’était pas chose simple, a indiqué le lieutenant Michel Giroux de la Sûreté du Québec. Au poste de commandement qui avait été aménagé au centre communautaire de Racine, les citoyens motivés affluaient.

« Ce n’est pas nous qui avons fait appel aux bénévoles. On comprend la situation, et dans les groupes très proches de [la victime], de venir participer aux recherches, ça fait partie de ce qu’ils ont à vivre comme deuil. On a cependant donné la consigne très claire qu’il ne faut pas s’aventurer dans les bois. La forêt est dense et les risques de se perdre sont grands. Ce n’est pas le temps de se retrouver avec un autre sauvetage », a confié le lieutenant Giroux.

La mission qu’avait plutôt donnée la SQ aux civils était de sonder la population et de se promener de maison en maison pour demander aux citoyens s’ils avaient vu ou entendu quelque chose de particulier dans la nuit du drame.

Néanmoins, la volonté d’aider semblait plus forte que la prudence de la SQ. Au moment où le corps et l’engin ont été retrouvés, Mme Kampis et ses partenaires de recherche s’apprêtaient à explorer deux zones distinctes où des bruits sourds avaient été entendus par des citoyens lors de la nuit des événements.

Lisa Kampis, vice-présidente de la section locale 4041 d’Air Transat, le syndicat dont était membre Hind Barch, tenait à participer aux recherches et à inviter le plus grand nombre de personnes possible à le faire.

Ils préféraient servir à quelque chose et accélérer le processus, quitte à ce que la zone soit à nouveau cherchée par les experts ensuite, avait-elle partagé.

Un citoyen d’Orford, Guy Hanigan, est également venu se joindre aux troupes, vendredi et samedi.

« Je roule très lentement avec mon camion sur des routes plus éloignées. Je cherche des scintillements de pièces de métal, des arbres à la cime coupée, des attroupements d’oiseaux : tout ce qui pourrait indiquer qu’un avion s’y trouve », a-t-il confié.

Hind Barch et son avion ont été découverts vers 13 h 15 par un hélicoptère CH-146 Griffon et des techniciens de recherche et sauvetage de l’Aviation royale canadienne (ARC).


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